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    Document important pour les 3as

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    Messages : 23
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    Message  Admin Ven Mai 10, 2013 11:02 pm

    Projet I
    I/ textes et documents d’histoire

    Un récit historique raconte un évènement (un fait historique) important. Un fait ayant marqué par son importance l’histoire d’une région, d’un pays, d’une nation, de l’humanité.
    → L’évènement relaté n’est pas inventé, il est réel.
    1 - Le texte d’histoire est à visé informative. Le scripteur n’apparaît généralement pas dans le texte, il s’efface pour laisser apparaître l’évènement et ceux qui l’ont fait (les personnes). Son discours est de ce fait objectivé.
    Ex : L’auteur se manifeste-il dans le texte ? Pourquoi ?
    L’auteur dans ce type de discours est absent (il ne se manifeste pas), son souci majeur est de nous informer sur un évènement historique.

    → L’emploi de la tournure impersonnelle , le pronom indéfini, favoriser la forme passive permette de mettre en évidence le fait ou l’évènement au détriment de celui qui a fait ou rapporté le fait.

    →L’ emploi de la phrase nominale (la nominalisation des faits permet de mieux informer), ou de la phrase déclarative.

    → L’emploi soit du présent historique pour permettre la réactualisation de l’évènement : l’auteur en employant le présent historique tente de rapprocher les faits du moment de l’énonciation).
    Il tente de nous faire revivre l’évènement).
    Soit le passé simple et l’imparfait ou le plus que parfait.

    • Dans le récit historique au passé on peut dans certain cas, mettre un passage au présent.
    Informer d’un évènement ou d’un fait historique c’est répondre aux questions : Qui ? Quoi ? Où ? Quand ?
    2 – L’historien s’appuie sur des statistiques qu’il met en relation avec les évènements qu’il rapporte. Il ne se limite pas à raconter ces évènements mais s’intéresse aussi à ce qu’ils provoquent comme impact socio-économique → c’est-à-dire les effets de ce fait sur la vie sociale et économique du pays, de la population.... Il s’appuie de ce fait sur le témoignage : on introduire dans sa narration une description des personnes, des lieux... d’où l’emploi d’un lexique affectif : mélioratif. Ce procédé lui permet de montrer la forte personnalité des éléments du groupe et leur conviction en l’action engagée. → Absence donc de l’objectivité.
    →La narration du fait historique se fait à la première personne « je » lorsqu’il s’agit du témoignage d’une personne ayant vécu ou participé au fait vécu.
    • Les indicateurs temporels jouent un rôle prépondérant dans la narration des faits, c’est-à-dire on évoque le moment où le fait historique s’est déroulé.
    2 – L’historien fait valoir son point de vue à travers le commentaire ou l’analyse des faits relatés. Leurs causes et leurs conséquences sont mis en évidence pour mieux comprendre les tenants et les aboutissants.
    → Sa présence de se fait est indiscutable.
    → En faisant valoir son point de vue le scripteur expose les faits et manifeste son esprit critique. Il apparaît donc implicitement ou explicitement dans son discours, d’où sa subjectivité.
    Ici la narration est au service de l’argumentation



    Texte :
    1er Mai 1889. Dans toute l’Amérique, des centaines de milliers d’ouvriers descendent dans la rue pour exiger par l’action directe la journée de huit heures. A Chicago, où quelque 40. 000 ouvriers font grève, les anarchistes se chargent d’organiser la campagne du 1er Mai. Il y a des manifestations et des meetings tous les jours. Les ouvriers vivent dans des ghettos appelés « quartiers ouvriers ». Des milliers d’immigrants survivent dans des taudis alors qu’ils doivent travailler de l’aube au crépuscule pour une bouchée de pain. C’est dans ce contexte que se déroule la tragédie qui donne au 1er Mai un sens plus profond pour les anarchistes.
    Les deux premiers jours de grève se déroulent tranquillement mais, le 3 mai, des accrochages ont lieu entre les ouvriers opprimés et des briseurs de grève. La police ouvre le feu sur les grévistes, en tuant un et en blessant plusieurs autres. Le soir même, des tracts qui appellent à la résistance contre cette violente répression sont imprimés. Le jour suivant, un meeting est organisé à Haymarket. Bien que la tension soit à couper au couteau, les prises de paroles se déroulent dans le calme. Juste avant la fin, les forces de l’ordre décident de disperser le rassemblement et de se frayer un chemin à travers la foule. A cet instant, une violente explosion retentit. Quelqu’un a jeté une bombe, qui tue un agent. Les forces de l’ordre ouvrent alors le feu et tirent à bout portant. On n’a jamais su combien de blessés et de tués il y a eu parmi les ouvriers. Ce n’était pas important.
    Aujourd’hui, le 1er Mai est réduit à un « jour férié », un jour de congé pour les ouvriers, où ils font une petite promenade dans la ville avec les syndicats, chacun avec ses couleurs politiques. On ne trouve plus trace de la combativité des origines et les martyrs de Chicago sont tombés dans l’oubli. Ce qui était un jour d’action directe a été édulcoré en une fête superficielle. Pourtant, je ne vois pas beaucoup de raisons de faire la fête.

    De Lastigen Bruggeling, Mercredi 27 Avril 2004

    I/ Compréhension de l’écrit :
    1- Quel est le thème abordé dans ce texte,
    Ce texte aborde le thème est : les évènements du 1er Mai.
    2- A quel domaine ce thème renvoie t-il ?
    Ce thème renvoie au domaine de l’histoire.
    3- Relevez dans le texte deux indices de la présence de l’auteur ?
    L’auteur dans ce texte se manifeste explicitement dans le texte :
    « Je ne vois pas beaucoup de raisons de faire la fête. » et implicitement à travers l’emploi de certains procédés tel que : la métaphore : « ...la tension est à couper au couteau », le lexique dépréciatif pour qualifier la situation des ouvriers : « ...des conditions dégradantes, pour une bouchée de pain....
    4- Relevez dans le second paragraphe tous les éléments qui permettent de situer les évènements dans le temps.
    Les éléments qui permettent de situer les évènements dans le temps sont :
    Les deux premiers jours → le 3 Mai → Le soir même →Le jour suivant → juste avant la fin → A cet instant → Quelques minutes plus tard.
    5- Relevez du premier paragraphe (1er §) quatre termes ou expressions qui se rapportent à la « misère ».
    Les termes et expressions qui se rapportent à la « misère » :
    Conditions dégradantes - ghettos – quartiers ouvriers - taudis.
    6- Relevez du 2ème § ce qui montre que les manifestations du 1er Mai étaient au départ pacifiques ?
    Ce qui montre dans le second § que les manifestations du 1er Mai se sont dérouler pacifiquement :
    « Les deux premiers jours de grève se déroulent pacifiquement ».
    7- Répondez par vrai ou faux.
    a- les ouvriers revendiquent une augmentation des salaires
    Faux ► les ouvriers revendiquent l’amélioration de leurs conditions...
    b- la répression fut violente et sanglante.
    Vraie
    c- Le 1er Mai est commémoré chaque année.
    Vraie
    8- « On ne trouve plus trace de combativité... »
    « Comment honorions-nous mieux.. »
    « Je ne vois pas .... »
    A qui renvoient les pronoms soulignés dans ces passages ?
    On → l’auteur et ceux qui partage son point de vue sur cet évènement.
    Nous → l’auteur et les lecteurs : c’est le nous inclusif à travers lequel l’auteur cherche à faire du lecteur un témoin et donc renforcer sa position vis-à-vis du devenir de cette journée mémorable.
    Je → L’auteur, il s’implique directement dans son discours.
    9- « Bien que la tension soit à couper au couteau, les prises de paroles se déroulent dans le calme. »
    a- Quel est le rapport logique exprimé dans cette phrase ?
    b- Remplacez le connecteur ayant permis l’expression de ce rapport par un autre en veillant à garder la même idée.
    → le rapport logique exprimé est l’opposition introduit par « bien que ».
    → On peut remplacer ce connecteur par : « quoique ».
    10 Le texte se termine par une question. Appelle t-elle une réponse ?
    Non, c’est une question oratoire (une fausse question, une question rhétorique) utilisé par l’auteur pour nous donner à réfléchir sur l’intérêt ou l’importance de cette journée mémorable.

    Apprendre à résumer un texte d’histoire.

    Nous vous présentons ci-après une activité qui constituera une entrée primordiale pour réaliser un bon compte rendu objectif : le résumé.
    Il est vrai que le résumé n’est plus un exercice proposé au bac mais il constitue une étape importante au compte rendu.
    →Dans une situation de communication déterminée, on peut être amené à dire l’essentiel en un minimum de mots. C’est-à-dire à procéder à des transformations dans les énoncés en vue de les réduire, de les résumer.
    • Pour cela on peut recourir à divers procédés tel que : la nominalisation ou l’adjectivisation : « les jeunes cherchent à se divertir → la recherche du divertissement..., la transformation passive, expliciter des propos imagés : ex → »aller en orient par le chemin des oiseaux, → voyager en Orient.
    ↓ ↓
    Image Verbe qui convient à l’image
    Remplacer une énumération par un terme englobant ou générique, remplacer une proposition sub. Relative par un adjectif ou un adverbe, supprimer des éléments non indispensable à la compréhension de l’énoncé (exemples, commentaire dont la suppression ne nuit pas à la compréhension du texte.

    → Résumer un texte d’histoire c’est écrire un nouveau texte qui conserve le sens global du premier, mais beaucoup plus court où concis.
    Attention !
    Faire le résumé ce n’est pas de recopier une phrase du texte et en jeter une autre.
    Comment faire ?
    Pour résumer le récit d’un évènement historique, on repère tous les indices caractérisant la situation dans un tableau de la manière suivante :

    La date (le temps) du déroulement de l’évènement Les personnes ayant participé au fait Les lieux du déroulement du fait (le cadre spatiale) Les étapes du déroulement de l’évènement
    Quand ? Qui ? Où ? Quoi et comment ?


    Le résumé est la seconde étape du compte rendu.
    Donc pour réaliser un bon compte rendu objectif on tient compte des étapes suivantes :
    1- Observation du texte et du contexte (titre, sous titre, source, documents annexe), pour déterminer la nature du texte : argumentative - explicative – informative...
    2- Déterminer sa structure et son organisation (logique, chronologique, énumérative).


    3- Répondre aux questions suivantes :
    • De quel type de texte s’agit-il ?
    • Quel est le thème traité ?
    • Sur quoi l’auteur insiste t-il ?
    Voici un tableau comparatif qui vous permettra à mieux distinguer ces deux techniques


    Le compte rendu Le résumé
    →mettre en relief l’idée générale.
    →rendre compte, à la troisième personne, de la pensée de l’auteur.
    →admettre des formules du type : « l’auteur pense que... l’auteur affirme que ..., selon l’auteur....
    →Il n’est pas obligatoire l’ordre du texte.
    →On peut reformuler autrement les idées contenues dans le texte en veillant bien, entendu à en garder la même idée.
    →réduire au tiers le texte source (environ).
    →Reformuler le texte initial sans prendre position.
    →Garder le même système d’énonciation du texte source.
    →Ne pas utiliser les formules du type : « l’auteur pense que, selon lui... ».
    →conserver l’ordre du texte source.
    → Ne pas recopier de phrases intégrales du texte.
    → Respecter le nombre de mots exigés, environ le quart du texte source.
    (le résumé n’est pris en compte que dans le cadre du compte rendu).



    Exemple de compte rendu objectif :
    Texte support
    Retrouver les origines de la journée internationale des femmes n’est pas chose facile et plusieurs féministes s’y sont attelées.
    Le 8 mars 1857 commémore la lute des ouvrières de l’habillement de New York, qui manifestèrent pour la suppression des mauvaises conditions de travail, la journée de 10 heures, la reconnaissance de l’égalité du travail des femmes. Une des premières grèves de femmes, opposait les ouvrières du textile à la police de New York. Cette manifestation produisit une grande impression et fut recommencé en 1919, toujours par les femmes de New York.


    En 1910, Clara Zetkin proposa de faire définitivement du 8 mars la journée internationale des femmes. En effet, à Copenhague, elle proposa aux participantes de la deuxième conférence internationale des femmes socialistes que « les femmes socialistes de tous les pays organisent tous les ans une journée des femmes qui servira en premier lieu la lutte pour le droit de vote des femmes ».
    Depuis les années 70, le 8 mars reprendra une place symbolique, importante dans les luttes des femmes. En décembre 1977, une résolution des Nations Unies invite les pays à consacrer une journée à la célébration des droits et de la paix internationale.
    Le 8 mars est ainsi devenu cette journée de commémoration et de reconnaissance dans nombreux pays, or force est de constater que, trente ans après cette initiative, de nombreux gouvernements faillissent à leurs obligations.
    La journée internationale de la femme est là pour nous rappeler les victoires mais aussi nous inviter à réfléchir sur la condition de la femme dans le monde entier.
    Amnesty Internationale, 8 mars 2007.




    Qui ? A qui ? De quoi ? Quand ? Pourquoi ?
    Amnesty international
    (organisation humanitaire, privé et internationale) A un large public de la journée de la femme, le 8 mars. Le 8 mars 2007 Pour retracer l’origine de cette journée commémorative


    Le compte rendu objectif (à titre indicatif)
    Dans ce texte extrait d’un article d’Amnesty Internationale paru le 8 mars 2007 à l’occasion de la commémoration de la journée de la femme, l’auteur de cet article évoque (retrace) d’une manière chronologique l’origine de cette journée commémorative.
    En effet, le 8 mars trouve son origine dans les manifestations des ouvrières se l’habillement de New York, qui ont eu lieu le 8 mars 1857 pour réclamer la suppression des mauvaises conditions de travail, la journée des dix heures et la reconnaissance de l’égalité du travail des femmes. Ces revendications ont eu un impact important sur le cours de l’histoire des femmes dans le monde, puisqu’en 1909, ces mêmes manifestations furent recommencées à New York.
    Le 8 mars est devenu définitivement la journée internationale de la femme suite à la proposition de Clara Zetkin en 1910, une proposition qui fut reconnue officiellement par les nations Unies en décembre 1977. Le 8 mars selon l’auteur de cet article est la concrétisation d’une longue lutte des femmes.
















































    Projet II/ Le débat d’idées
    Tout texte argumentatif vise à défendre une prise de position.
    → Le texte argumentatif (à lire et à produire) exprime une opinion personnelle, cherche à prouver, à convaincre et ce, au moyen d’arguments généralement illustrés d’exemples tirés de réalités concrètes, l’exemple peut servir d’illustration ou peut constituer un véritable argument quand il est évoqué comme preuves.
    → L’argumentation est explicite lorsqu’elle s’appuie sur un raisonnement ou une démonstration. Elle est par contre implicite lorsqu’elle se développe de manière indirecte et allusive « faire allusion à ».
    → L’opinion que le locuteur soutient dans une argumentation est la thèse. Les arguments qu’il, ce sont des faits ou des idées qui ont pour but de prouver qu’il a raison.
    → Pour appuyer ses arguments, le locuteur recourt à des exemples afin de conférer à son argumentation un caractère concret.
    → L’argumentation développe des champs lexicaux spécifiques et un vocabulaire (lexique) appréciatif ou dépréciatif selon le point de vue du locuteur.
    →Elle met en valeur des procédés d’écriture variés qui donnent de la force et de l’éloquence au discours argumentatif en jouant, en particulier, sur les figures de l’analogie (comparaison, métaphore), l’anaphore... l’écriture imagée se trouve ainsi utilisée pour séduire et suscite l’adhésion à la thèse du locuteur qu’elle soit défendue ou réfutée.
    Ex : Flaubert écrit dans Madame de Bovary : « Et qu’aurai-je à faire, messieurs, de vous démontrer ici l’utilité de l’agriculture ? Qui donc pourvoit à nos besoins ? Qui donc fournit à notre subsistance ?.... La question rhétorique (la fausse question - la question oratoire) donne, dans ce passage, de l’élan au discours de l’auteur et rend l’éloge qu’il fait de l’agriculture encore plus forte.
    ►Le présent intemporel est le temps habituel du texte argumentatif puisque l’argument est valable de façon générale.
    ►Le ton du discours argumentatif varie en fonction de la thèse défendue et de l’objectif que l’on veut atteindre :


    • Le ton est neutre quand le locuteur ne s’implique pas (ne prend pas position) ne juge pas.
    • Il est polémique lorsqu’on a à faire à un débat (un pour /contre) ou une dénonciation.
    • Il est ironique lorsque le locuteur avance une idée tout en montrant qu’il pense en fait le contraire de cette idée.
    • Il est satirique lorsqu’il s’agit d’une condamnation : condamner un défaut, une attitude.... dans ce cas intervient parfois la caricature....
    ►Les types d’arguments : pour argumenter on a recours à différents types d’arguments.










    Le lien de cause à effet (l’argument de logique) ►La lutte contre la pollution permet à l’homme de vivre dans un environnement sain et agréable.
    Le recours aux faits (les arguments d’expérience) ►Grâce à des mesures prises par la municipalité, la propreté a enfin trouvé sa place dans pas mal de quartiers de la ville.
    Le recours à l’analogie (au moyen d’une image, d’un récit, d’une anecdote...) ►Un vieux dit à ses enfants, avant de mourir : les rameaux d’un fagot de bois ne se cassent pas lorsqu’ils sont regroupés. Des frères unis ne seront jamais vaincus.
    Le recours à l’argument de valeur (la justice, la liberté, la solidarité, l’honnêteté...) ►C’est un homme volage quoique marié. Il ignore, certes, la noblesse et l’élévation du beau sacrement du mariage.
    L’argument d’autorité (un ouvrage célèbre, un auteur, un professionnel, une compétence reconnue...) ►Tous les médecins n’attestent que la pollution et la cigarette nuisent considérablement à la santé et qu’elles sont souvent à l’origine de maladies mortelles.



    → Il est utile de savoir que la thèse peut être énoncée au début de l’argumentation avant d’être vérifier et confirmée, ou après une concession, ou à la fin, comme la conclusion de l’argumentation.

    Particularités :
    ►L’emploi d’un lexique propre à l’argumentation : approuver – selon certains - affirmant - on reproche à – soutenir - condamner - les tournures impersonnelles du genre : il est possible que, il se peut que, il certain que, il me semble que... – la présence de l’énonciateur : à mon avis, je pense que, en se qui me concerne....
    ► L’expression de la cause et de la conséquence : parce que - puisque – étant donné que → les connecteurs organisateurs d’arguments (d’abord.....)
    - l’opposition et la concession : mais – en revanche - au contraire - cependant - pourtant...... – en dépit de - malgré - nonobstant – quitte à – quoique - bien que (toujours suivis du subjonctif) - quand bien même suivi du conditionnel.
    Ex : Bien qu’il soit gentil il n’est pas très apprécié.
    Quand bien même vous me supplieriez, je ne céderai pas.
















    Voici un exemple de support argumentatif

    Sujet 01
    Le champion et la vedette sont-ils des « personnages interchangeables ? » Certes, il serait facile de trouver des analogies : le spectateur s’identifie à un champion aussi bien qu’à un acteur de cinéma ou à un chanteur, il participe à son succès et, en même temps, il guette ses défaillances. Ce n’est pas par hasard qu’on parle de la « performance » d’un acteur et de l’exhibition » d’un athlète. Le langage du sport et celui du spectacle se mêlent.


    Et cependant, il subsiste une opposition fondamentale : la vedette reste passive ; elle « interprète » une pièce ou une chanson, ce qui l’enferme dans un rôle. Au contraire, le champion improvise ; il doit faire face à des situations inattendues, à des menaces imprévues ; il affronte l’aléa, la chance, le destin, qu’il lui faut maîtriser ou subir. C’est pourquoi on peut parier pour ou contre lui.
    Il y a dans la compétition sportive « un jeu de hasard » [...]
    A l’inverse de la vedette, [le champion] met toujours à l’épreuve son existence ou du moins son intégrité physique [...] Plus le risque paraît immédiat, sensible et plus le spectacle mobilise les passions. « Il y a du KO, dans l’air, commente un journaliste, à propos d’une rencontre de boxe. La sale se charge d’électricité... un crochet de droit...X foudroie son rival. Celui-ci s’écroule... la salle explose... » J’ai déjà eu l’occasion de noter l’attrait qu’exercent sur les foules les limites de l’impossible : l’athlète qui s’attaque à un record, l’alpiniste qui conquiert un sommet inviolé. Là encore l’élément de danger est porté à son paroxysme.

    D’après Pierre Debray, Contre le tour de France 1967.
    I/ Compréhension de l’écrit
    1- Quelle est le problème posé dans ce texte ?
    Le problème posé dans ce texte est : Le champion et la vedette sont-ils interchangeables ?
    2- Quelle est la thèse soutenue par l’auteur ? dans quel paragraphe est-elle le mieux explicité ?
    L’auteur pense qu’il y a une opposition fondamentale entre le champion et la vedette, et c’est le champion qui improvise, qui affronte plus les dangers, les aléas...
    C’est dans le troisième paragraphe que l’auteur exprime clairement son point de vue.


    3- Relevez du troisième paragraphe la phrase qui montre que l’auteur est plutôt favorable au champion.
    « A l’inverse de la vedette, le champion met toujours à l’épreuve son existence ou du moins son intégrité physique.
    4- Ce texte est fondé sur une comparaison entre le champion et la vedette. Pour le montrer complétez le tableau suivant avec les termes et les expressions qui suivent :
    5- Met sa capacité à l’épreuve – subit - téméraire – la passivité – l’engouement - espace clos.
    6-

    Le champion La vedette
    - met sa capa cité à l’épreuve
    - favorise l’engouement
    - téméraire - subit
    -la passivité
    -espace clos

    7- Relevez du texte quatre termes appartenant au champ lexical de « sport ».

    Athlète – compétition sportive – de boxe – intégrité physique.
    8- Là encore l’élément de danger est porté à son paroxysme.
    Le mot souligné veut dire :
    - Son processus
    - Son degré extrême choisissez la bonne réponse
    - Son minimum
    La bonne réponse: son degré extrême
    9- « Il y a du KO dans l’air, commente un journaliste. »
    C’est propos sont utilisé par l’auteur comme :
    - Un exemple
    - Un argument Choisissez la bonne réponse.
    - Une explication
    Ces propos sont utilisés comme un exemple.
    10- Proposez un titre au texte puis justifiez votre choix.
    Tout titre en relation avec le texte en justifiant le choix.


















    Sujet 02
    Texte

    La lutte contre le racisme doit être un réflexe quotidien. Il faut commencer par donner l’exemple et faire attention aux mots qu’on utilise. Les mots sont dangereux. Certains sont employés pour blesser et humilier, pour nourrir la méfiance et même la haine. D’autres sont détournés de leur sens profond et alimentent des intentions de hiérarchie et de discrimination. Il faut renoncer aux idées toutes faites, à certains dictons et proverbes qui vont dans le sens de la généralisation et par conséquent du racisme. La lutte contre le racisme commence avec le travail sur le langage. Il ne suffit pas de s’indigner face à un discours ou un comportement raciste.

    « Sache que les lois existent : elles puissent l’incitation à la haine raciale. »

    A la rentrée des classes regarde tous les élèves et remarque qu’ils sont tous différents, que cette diversité est une belle chose. C’est une chance pour l’humanité. Ces élèves viennent d’horizons divers, ils sont capables de t’apporter des choses que tu n’as pas, comme toi tu peux leur apporter quelque chose qu’ils ne connaissent pas. Le mélange est un enrichissement mutuel. La diversité est une richesse pas un handicap et la richesse est dans la différence.

    « Sache enfin que chaque visage est un miracle. Il est unique. Tu ne rencontreras jamais de visages absolument identiques. Qu’importe la beauté ou la laideur. Ce sont des choses relatives. Chaque visage est le symbole de la vie. Les hommes naissent et demeurent égaux et différents. Toute vie mérite le respect et personne n’a le droit de mépriser une autre personne. Chacun a droit à sa dignité. En respectant un être, on rend hommage, à travers lui, à la vie dans tout ce qu’elle a de beau, de merveilleux, de différent et d’inattendu. On témoigne du respect pour soi-même en traitant les autres dignement. »

    Tahar Ben Jelloun « Le racisme expliqué à ma fille,
    Edition du Seuil 1998



    I/ Compréhension de l’écrit :

    1 – Quel est le thème abordé dans ce texte ?
    2 – Par quel moyen passe la lutte contre le racisme, selon l’auteur ? Pour quelles raisons ?
    3 – Quel avantage Ben Jelloun tire- il de la diversité ?
    4 – Quelle attitude l’auteur recommande (préconise)- t-il face à l’autre ? Justifiez votre réponse.
    5 – Pour développer sa conception de la lutte contre le racisme, l’auteur recourt à un lexique mélioratif. Relevez dans le texte ce qui le montre.
    6 – Relevez trois termes appartenant au champ lexical de « racisme ».
    7 – Classez les termes suivants dans le tableau ci-dessous :
    « Discrimination –l’enrichissement –la haine – égaux –respect –humilier
    Le racisme La tolérance



    8 –« Certains mots sont employés pour blesser et humilier… »
    Trouvez dans le texte un terme ou une expression de sens contraire.
    9 – « Personne n’a le droit d’humilier l’autre. Les hommes naissent égaux et différents.
    Quel est le rapport logique exprimé dans cette phrase.
    Reliez les deux phrases à l’aide de l’articulateur qui convient.
    10 - « …comme toi tu peux leur apporter quelques chose…. »
    A qui renvoient les pronoms soulignés.

    II/ Expression écrite :

    Sujet01
    Faites le compte rendu critique du texte.

    Sujet 02 :
    L’ouverture sur l’autre est bénéfique car la différence est source d’enrichissement. Qu’en pensez-vous ?
    Vous exprimez votre point de vue en vous référant à des arguments et des exemples précis.



    Corrigé du sujet 02 I/ Compréhension de l’écrit

    1/ Le thème abordé dans ce texte est la lutte contre le racisme.
    « Le problème posé par Tahar Ben Jelloun dans ce texte est : Comment lutter contre le racisme ? »
    2/ La lutte contre le racisme selon l’auteur commence par le travail sur le langage. C’est-à-dire on doit faire attention aux mots employés.
    - Car certains mots peuvent chercher à blesser et humilier l’autre
    - Ils peuvent également, alimenter des intentions de hiérarchie et de discrimination.
    - Ils peuvent aussi, contribuer à enraciner les préjugés qui tendent à la généralisation et donc au racisme.
    3/ Pour l’auteur, la diversité est une occasion pour consacrer le dialogue et l’entente dans un échange réciproque et concret des connaissances.
    « La diversité est, selon l’auteur, source d’enrichissement et non un handicap ».
    La justification : La diversité est une richesse pas un handicap »
    « On témoigne du respect pour soi-même en traitant les autre ... ».
    4/ L’auteur témoigne d’un profond respect à l’égard de l’autre car en respectant l’autre on rend hommage, à travers lui, à la vie dans tout ce qu’elle représente.

    5/ Pour développer sa conception de la lutte contre le racisme l’auteur a recours à un lexique mélioratif : « belle chose » - « une chance » - « un enrichissement »...
    • L’auteur recours à ce lexique pour nous montrer (caractériser) les bienfaits de la différence et de la diversité.
    6/ Les mots appartenant au champ lexical de « racisme ».
    « Différence » – « discrimination » - « mépriser »....
    7/ Je classe les termes dans le tableau :




    Le racisme La tolérance
    3 Discrimination
    4 la haine
    5 humilier L’enrichissement
    Egaux
    respect

    8/ « Certains mots peuvent chercher à blesser et humilier l’autre ».
    • L’expression ou le mot qui exprime le contraire: a droit à sa dignité, le respect.
    9/Le rapport logique exprimé est la cause
    « Personne n’a le droit d’humilier l’autre puisque les hommes naissent égaux et différents.
    10/« Comme toi tu peux leur apporter..... »
    ↓ ↓

    Sa fille Les autres


    II/ L’expression écrite

    Sujet 01 : Le compte redu critique
    Dans ce texte sans titre extrait de l’œuvre de Tahar Ben Jelloun « le racisme expliqué à ma fille » paru dans les éditions du seuil en 1987, l’auteur, un écrivain marocain vivant en France aborde le thème du racisme.
    L’auteur pense que la lutte contre le racisme suppose un travail sur le langage c’est-à-dire sur la façon de parler car certains mots peuvent chercher à rabaisser, à avilir l’autre, ils peuvent également alimenter des intentions de hiérarchie et de discrimination et peuvent même contribuer à enraciner des préjugés visant à une généralisation et par conséquent au racisme. L’auteur souligne également que la diversité permet le dialogue et l’entente pour une concrétisation des connaissances « ils sont capables de t’apporter des choses qu’ils connaissent... »Donc la diversité serait une source d’enrichissement et non un handicap. L’auteur témoigne d’un profond respect à l’égard de l’autre car l’autre incarne « la vie » dans ses aspects les plus attrayants : »la beauté », « le merveilleux », « la différence », « l’inattendu ».

    T. Ben Jelloun, fait preuve d’une grande équité morale vis-à-vis des droits de chacun. Pour lui « tous naissent et demeurent égaux. Les hommes sont tenus de s’honorer les-uns-les autres en évitant de porter atteinte à leur dignité réciproque afin de mériter l’estime et « le respect » d’eux-mêmes.
    Il a recours à un lexique mélioratif, » et à des phrases courtes sous forme de dictons, « toute vie mérite le respect... » afin que le message soit clair et qu’il agisse sur le destinataire.
    Tout comme l’auteur, je pense que la différence est un droit et chacun de nous est tenu de respecter l’autre pour éviter de nous haïr, car la haine engendre inévitablement le racisme.

    Sujet 02 :
    L’élève produira un texte argumentatif dans lequel il exprimera son point de vue sur le fait que l’ouverture sur l’autre est une bénédiction il appuiera sa position d’arguments et d’exemple.





    Le compte rendu critique dans le texte argumentatif

    Le compte rendu est soit objectif (déjà expliqué précédemment) quand il se veut le simple report de faits, et critique quand il incorpore un commentaire pour exprimer sa position par rapport à l’intérêt du texte et sa portée...

    Dans un texte polémique (un débat) :

    ► Une introduction pour exposer la situation de communication, le sujet du débat (la problématique)

    ►un développement pour présenter une synthèse des arguments de la thèse et de l’antithèse, sans oublier de mentionner les procédés ayant joué un rôle important mis en exergue pour mieux convaincre.

    ►une partie commentaire pour exprimer votre position par rapport à la thèse et à l’antithèse, position appuyée par des arguments.


    Le plan du texte à débat → polémique


    Le problème posé


    La thèse l’antithèse
    ↓ ↓
    Les arguments les arguments
    ↓ ↓
    Exemples illustratifs exemples illustratifs
    Conclusion 1 conclusion 2
    Conclusion
    Position de l’énonciateur

    - Position neutre (ni pour, ni contre)
    - Position favorable (il est pour)
    - Position défavorable (il est contre, il dénonce)
    - Position nuancée. (Oui...mais, certes...mais).

    Ex : Les jeux olympiques sont un très grand évènement sportifs pensent les organisateurs de ce grand show.
    La thèse
    D’abord, de toutes les compétitions sportives internationales c’est la seule qui permette à tous les pays, quel que soit leur niveau économique, de présenter leurs sportifs dans des épreuves de haut niveau......
    L’argument de la thèse
    Cependant, les sportifs des pays du tiers monde estiment que ces jeux sont organisés sur mesure pour les pays développés étant donné que les moyens dont disposent ces pays ne leurs permettent pas d’atteindre le niveau exigé pour pouvoir se mesurer aux grands athlètes mondiaux.
    L’antithèse et l’argument


    Projet III : L’appel (Le texte exhortatif)
    Dans un texte exhortatif (l’appel), l’émetteur ou le destinateur) lance un appel à des destinataires dans le but de les sensibiliser, les mobiliser, les inciter à l’action, celle de réagir pour un éventuel changement de la situation pour laquelle, on s’adresse aux destinataires.
    ► En général l’appel contient trois parties distinctes :
    1- Un constat négatif ou insatisfaisant (une situation de malaise, d’urgence) → Il conviendrait de rappeler que l’appel prend en charge les causes humanitaires → la violence – la solidarité - la justice..., c'est-à-dire attirer l’attention sur la situation vécue, donc
    • Cette partie est expositive et a une fonction référentielle.

    Ex : Nous traversons une crise inquiétante : celle de la perte continue d’espèces végétales et animales dont on ignore à quel stade elle s’arrêtera, si elle s’arrête... Nous voici donc en état d’alerte.
    → l’auteur nous expose la situation d’inquiétude (de malaise) que l’humanité traverse.

    2- La nécessité d’un changement avec des indications sur l’action à entreprendre (pourquoi cela devrait changer ?) C’est la partie argumentative et elle a une fonction expressive. Le destinateur s’exprime sur la nécessité de changer la situation inquiétante.
    Ex : Or deux solutions s’imposent : ou nous nous mobilisons comme nous savons le faire pour résister à l’oppression, ou nous acceptons l’élimination, espèce après espèce, de tout ce qui vit, jusqu’aux enfants de nos enfants ou de nos petits enfants....

    3- L’appel proprement dit : c’est à ce stade que le destinateur exhorte les destinataires afin que l’action se concrétise. C’est la partie exhortative qui a une fonction conative (convaincre et interpeller).
    4- Ex : Nous devons mettre en commun une démarche solidaire, dorénavant nécessaire car c’est de décision collectives dont nous avons grand besoin. Il faut qu’on agissent tous ensemble pour l’avenir du vivant sur notre planète.
    ► En général, il représente un modèle discursif complexe qui combine : prescription et argumentation en vue de persuader le destinataire et le mobilise, le sensibiliser, le pousser à agir.
    • Dans un texte exhortatif, l’énonciateur cherche par des discours persuasifs à faire agir le destinataire, à l’amener à faire telle ou telle action, d’où l’emploi des procédés de style et des procédés d’injonction (l’appel).
    → Les procédés de style :
    • Pour persuader le destinataire de telle ou telle action (les dangers de la pollution, l’ampleur des accidents, l’importance des études, l’importance de l’éducation, la violence envers les enfants...), l’émouvoir et le séduire, l’énonciateur utilise l’anaphore, la répétition (l’insistance), l’hyperbole, l’antithèse.
    → Les procédés d’injonction :
    • Les verbes performatifs : « J’appelle chacun d’entre vous à ... », j’invite, j’exhorte, je prie, j’incite, j’ordonne, j’enjoins, je conseil...
    • Les verbes de modalité : « Il faut agir au plus vite. », « nous devons lutter contre le racisme. », « tous ensemble on peut changer... »
    ►Falloir - vouloir - pouvoir - devoir - souhaiter...
    • L’emploi de l’impératif : mode et temps servant à conseiller, inviter, exhorter, ordonner..., il se conjugue avec : tu- nous – vous.
    Ex : « Apprends-lui le respect.... »
    • L’emploi de la tournure impersonnelle :
    ►Il faut que - il convient que - il est indispensable que suivi du subjonctif.
    EX : « Il est nécessaire qu’on agisse vite.»
    ►Il est utile de - il est nécessaire de – il est important de - il est indispensable de suivi de l’infinitif.
    Ex : « Il est important de respecter la nature.»
    • L’expression du but : un appel à pour but de faire agir le destinataire).

    Le but à atteindre Le but à éviter
    ►Pour- dans le but de- en vue de – dans l’intention de toujours suivi d’un verbe à l’infinitif.
    Ex : « Il faut lire pour améliorer son langage. »
    ►Pour suivi d’un GN complément circonstanciel de but.
    Ex : « Il faut qu’il lise pour un éventuelle amélioration de son langage. » → CC de but.
    ►Pou que – afin que - de sorte que- de façon que - de manière que, suivi du sujet et du verbe conjugué au subjonctif.
    Ex Vous devez protéger la nature
    Sujet 1
    afin que vos enfants puissent y
    sujet 2
    apprécier le vol des papillons.
    ► De peur de – de crainte de suivi de l’infinitif.
    Ex : Je suis rentré à la maison sur la pointe des pieds de peur de réveiller mes parents.
    ►De peur que – de crainte que, suivi du sujet et d’un verbe conjugué au subjonctif.
    Ex : On a tout de suite bandé la plaie de peur que le blessé ne perde trop de sang.

    • L’expression de la condition

    Si + présent = présent ou futur
    Si + imparfait = conditionnel présent
    Si + plus que parfait = conditionnel passé
    → Conditionnel présent = Terminaison : rais rait....
    →conditionnel passé = auxiliaire « être » ou « avoir » au conditionnel + Le participe passé du verbe
    • L’infinitif à valeur de l’impératif
    ► Voici à présent un exemple d’exploitation d’un sujet du type exhortatif :
    Texte : Apprendre à aimer la vie
    Pourquoi est-ce à toi mère, que j’adresse ces remarques ? Et la stratégie de la fin du monde te concerne-t-elle personnellement ? Eh oui, elle te concerne ! La guerre a cessé d’être l’affaire exclusive des hommes. Elle ne fait plus de différence entre les sexes et les âges. Les premières lignes de la guerre atomiques sont partout où un être respire, et le fils que tu berces sur tes genoux est déjà sa proie.
    Ce fils, je te le répète, a reçu dans son bagage héréditaire, la capacité du suicide collectif. Mais en même temps tu lui as transmis une dignité neuve et merveilleuse ; il est et il sera responsable de la vie sur le seul astre où la vie existe. Prépare-le donc à exercer cette suprême responsabilité. Toi seule peux lui apprendre à aimer ce qu’il doit sauver ; toi seule peux le former avant toute étude à aimer la vie. Ne remets pas ce soin à des maîtres ; il serait trop tard.
    Avant qu’il sache que l’atome se brise, apprends-lui à s’émerveiller, comme toi-même à son âge, du vol des insectes, des couleurs du ciel et des douceurs de l’eau. Etale sous ses yeux, plume par plume, la perfection d’une aile d’oiseau, ne perds aucune occasion d’admirer devant lui la fleur, le bourgeon et l’écorce.
    Avant qu’il sache que l’home tue, apprends-lui le respect de tout visage humain, l’amitié pour toute main humaine.
    Ne laisse jamais en sa présence, percer l’ennui, le dégoût ou le mépris pour aucune chose qui vit. Tu l’as mis au monde pour qu’il transmette. Ne pas lui donner la joie de vivre au milieu de la nature humaine, c’est te renier toi-même, et renier ta fonction dans l’espèce [...]
    Maurice Druon, Lettres d’un européen, éd, Charlot, 944.
    I/ Compréhension de l’écrit :
    1- A qui l’auteur s’adresse t-il dans ce texte ?
    Dans ce texte l’auteur s’adresse à une jeune mère ?
    2- Que représentent dans le texte les pronoms « je » et « tu » ?
    « Je » renvoie au destinateur qui s’implique directement dans son discours, « tu » désigne le destinataire, c’est-à-dire la jeune mère.
    3- Pourquoi l’auteur emploie-t-il la deuxième personne du singulier plutôt que la deuxième personne du pluriel ?
    A travers l’emploi du « tu » l’auteur établit dès le début une relation familière, un contact direct, avec son destinataire afin de mieux le persuader.
    (Casser les barrières).
    4- En choisissant de s’adresser directement à la jeune mère, l’auteur :
    - Cherche à lui faire sentir qu’elle est concernée par ce qu’il dit ?
    - Veut lui faire sentir qu’elle n’est pas concernée par ce qu’il dit ? Choisissez la bonne réponse puis justifiez votre choix par ce qui le montre dans le 1er §.
    L’auteur en s’adressant directement à la mère cherche à lui faire sentir qu’elle est concernée par ce qu’il dit.
    La justification : Eh oui, elle te concerne.
    5- Trouvez dans le texte :
    - Un mot de même sens de « respect ».
    - Un mot de sens contraire de « respect ».
    6- Complétez le tableau suivant en se référant au texte.
    L’amour du prochain – renoncer à la vie - la dignité - l’indifférence – donné la vie – tuer

    Ce qu’il faut apprendre Ce qu’il faut éviter
    L’amour du prochain – la dignité- donné la vie Renoncer à la vie – tuer - l’indifférence
    7- Quel est le mode dominant dans les trois derniers paragraphes ? pourquoi cet emploi ?
    Le mode dominant dans les trois derniers paragraphes est l’impératif. A travers cet emploi l’auteur lance un appel sous forme de conseil, de mise en garde sur l’importance d’une bonne éducation et une bonne préparation de l’homme de demain.
    8- « avant qu’il sache que l’atome se brise, apprends-lui... ». Avant qu’il sache que l’homme tue, apprends-lui.... »
    Quel es le procédé utilisé dans ce passage :
    - L’anaphore ?
    - L’énumération ? Choisissez la bonne réponse
    - La gradation ?
    L’auteur emploi dans ce passage le procédé de l’anaphore pour produire un effet d’insistance pour être plus persuasif et donc amener son destinataire à agir.

    II/ La production écrite :

    Rédigez un appel à l’intention de tous les citoyens du monde pour les inciter à apprendre à vivre ensemble dans un monde ou régnera la paix.
    L’élève est appelé à rédiger un texte exhortatif à l’intention des citoyens du monde pour les pousser à l’action, celle d’apprendre à vivre ensemble. Ce qui suppose que notre humanité vit dans un monde où chacun ne pense qu’à lui (l’égoïsme et l’individualisme de l’être humain forcément mènent aux conflits, aux guerres... donc à travers le texte rédigé l’élève, tente de persuader les citoyens du monde sur l’intérêt de s’unir et de s’entraider...






    Texte exemple 02
    Nous sommes à l’aube de l’an 2000, nous pouvons aller de l’avant avec l’extraordinaire aventure des sciences et de la culture, de la liberté et du bonheur. Notre vie est enthousiasmante. Elle peut être belle.
    Nous refusons qu’elle soit mise en danger par une incroyable accumulation d’armements. Des intelligences, des talents, des énergies, servent à fabriquer des engins de mort capables d’anéantir la civilisation toute entière. C’est absurde !
    Des sommes fabuleuses sont englouties pour la mort, alors que la vie en a besoin. C’est injuste inhumain !
    Le prix d’un seul missile intercontinental permettrait à 50 millions d’enfants dans le monde de manger à leur faim pendant un an. Vite, il faut désarmer !
    La variole pourrait être définitivement vaincue, si 10 millions des sommes consacrées pour la guerre l’étaient pour la santé. Arrêtons cette course insensée ! Nous pouvons faire quelque chose. Refusons d’assister impuissants à l’escalade de la terreur.
    Nous exhortons tous les hommes à lutter de toutes leurs forces pour le désarmement. Nous pouvons gagner car nous sommes à travers le monde presque unanime.
    Luttons pour que les gouvernements s’associent et discutent. Luttons pour qu’ils remplacent la recherche de l’impossible équilibre de la terreur par celle d’un désarmement équilibré entre tous les pays. Luttons pour qu’ils décident de ne plus construire de nouvelles armes nucléaires.
    Décrétons la mobilisation générale pour la paix ! Faisons la chaine : unis, nous pouvons être forts. La paix doit triompher. C’est le généreux pari que nous gagnerons.

    Un groupe de pacifistes, janvier 2000

    I/ Compréhension de l’écrit
    1- Quel est le thème abordé dans le texte ?
    Dans ce texte on aborde le thème de la course à l’armement.
    2- Les destinateurs de cet appel font deux constats l’un négatif et l’autre positif. Quels sont-ils ?
    Le constat négatif → l’humanité est menacée de disparition par cause de la course à l’armement (l’arme nucléaire) ► l’homme de son intelligence pour fabriquer des armes tendant à détruire l’homme.
    Le constat positif → L’humanité peut progresser et vivre dans la paix et le bonheur. ► l’homme peut utiliser son génie et son talent pour le bien être de l’homme.
    3- De qui émane cet appel ? A qui s’adresse-t-ils ?
    L’appel émane d’un groupe de pacifistes. Ils s’adressent à tout le monde (à toute l’humanité, à toute la communauté internationale).



    Les destinateurs destinataires
    ↓ ↓
    Un groupe de pacifistes (paix) toute l’humanité
    4- Quel est l’intention des destinateurs de cet appel ?
    L’intention des destinateurs de cet appel est de mobiliser le maximum de personnes pour inciter les responsables politiques à cesser la course à armement.
    5- Complétez le tableau suivant par les termes et expressions proposées :
    Mettre en danger - des enfants épanouis - vivre dans la terreur - armes nucléaires - ouvrir le débat - la paix dans le monde.


    Situation présente Actions attendues
    Mettre en danger
    Vivre dans la terreur
    Armes nucléaires Des enfants épanouis
    La paix dans le monde
    Ouvrir le débat


    6- « Nous refusons qu’elle soit mise en danger. »
    « Nous exhortons tous les hommes... »
    A qui renvoient les pronoms soulignés dans les énoncés ci-dessus ?
    Nous refusons → le « nous » inclusif désigne les auteurs et les lecteurs.
    Les destinateurs ont fait ce choix dans le but d’impliquer le lecteur pour qu’il se sente concerné et donc le persuader de la gravité de la situation présente.
    Nous exhortons → le « nous » ici désigne les destinateurs qui s’impliquent directement.
    7- Relevez du texte quatre mots ou expressions renvoyant à l’idée de « armement »
    Missiles - engin de mort - anéantir - armes nucléaires.


    8- « La variole pourrait être définitivement vaincue. »
    L’auteur dans cet énoncé utilise le conditionnel pour exprimer :
    - Un souhait
    - Une certitude Choisissez la bonne réponse
    - Une éventualité
    L’auteur utilise dans cette phrase le conditionnel pour exprimer « un éventualité ».
    9- Quel est la visée des auteurs de cet appel ?
    Dénoncer la course à l’armement et chercher à faire adhérer les lecteurs à leur projet pour que la paix triomphe.
    10- « luttons pou que.... luttons pour qu’ils... »
    Quel est le procédé utilisé par les auteurs dans ce passage ? Quel effet produit ce procédé ?
    Le procédé utilisé par les auteurs ici est l’anaphore, on l’utilise pour insister, renforcer l’appel et persuader les destinataires à agir, vu l’enjeu : cessez l’armement pour le bien de l’humanité
    11- Proposez un titre au texte et justifiez votre choix.
    « Tout titre en relation avec le thème ou le type de texte.
    L’appel des pacifistes - Halte à l’armement → les pacifistes appellent pour inciter à agir dans le but de stopper la course à l’armement.
    II/ La production écrite
    Le compte rendu du texte exhortatif (à titre indicatif)
    Ayant constaté que l’humanité risque de disparaître à cause de la course à l’armement, alors qu’elle peut progresser et vivre dans le bonheur et la paix, les signataires de ce texte paru en 2000, lancent un appel qu’ils adressent à toute la communauté internationale pour les mobiliser à inciter les responsables politiques afin de cesser la course à l’armement.
    Ils exhortent tous les hommes à lutter fortement pour que cesse cette course vertigineuse à la fabrication des engins de mort capables d’anéantir l’humanité toute entière. Pour les auteurs de ce message, il serait plus utile de consacrer ces sommes faramineuses à vaincre les maladies et à nourrir des millions d’enfants dans le monde au lieu de les dépenser à construire de nouvelles armes nucléaires.
    ...................................................................................................................................................

    Les procédés d’écriture

    Les procédés d’écriture sont des outils, des constructions de la langue qui ont pour but d’embellir le texte et qui produisent un effet sur le lecteur.
    Il existe trois catégories de procédés d’écriture :
    I – Les procédés grammaticaux ou syntaxiques
    1 – Les adjectifs qualificatifs :
    Ils permettent de brosser un portrait, de situer un lieu ou d’exprimer un jugement de valeur.
    2 – La dominance d’un pronom personnel :
    Ex : La prédominance de « je » dans une autobiographie.
    3 – La nature et le type de phrases :
    Des phrases simples ou complexes, des interrogations, des exclamations...
    4 – La nature des verbes :
    L’intention de l’auteur et le type de texte qu’il produit appelle l’emploi de verbes d’opinion, d’action, de sentiment, de volonté ou d’état.
    5 – Les adverbes modalisateurs :
    Ex : franchement, tellement, certainement...
    6 – Les modes et les temps des verbes :
    Ex : Les temps de l’indicatif sont employés pour exprimer une réalité, une certitude ou une vérité générale alors que le conditionnel traduit l’irréalité, le rêve et l’imagination.

    II – Les procédés lexicaux
    1 – Le champ lexical :
    C’est un ensemble de mots qui ont une relation avec le même thème.
    L’identification d’un champ lexical permet de comprendre le thème général d’un texte.
    2 - Le vocabulaire mélioratif (appréciatif) :
    Ce sont des mots positifs qui mettent en valeur les points positifs d’une idée, d’un objet ou d’une personne.
    3 – Le vocabulaire péjoratif (dépréciatif)
    Ce sont des termes négatifs qui permettent de dévaloriser ou de dénigrer une idée, un objet ou une personne.

    III – Les figures de style
    1 – Les procédés d’analogie : (équivalence, ressemblance)
    A – La comparaison : rapproche deux réalités différentes en soulignant leurs points communs ou de différence.
    Pour exprimer cette ressemblance on utilise des outils de comparaison tel que : comme, tel que, ressembler à, pareille à, semblable à...
    Ex : Ses yeux sont bleus comme la mer
    ↓ ↓ ↓ ↓
    Comparé Point terme comparant
    Commun comparatif
    → décrire la beauté de ce regard.
    B – La métaphore : c’est une comparaison sans terme comparatif ; ainsi l’équivalence entre le comparé et le comparant est total.
    Remarque :
    1 – La métaphore se traduit aussi à travers l’emploi d’un mot au sens figuré.
    Ex : Je dévore les livres.
    → Lire beaucoup
    2 – La métaphore filée consiste à développer une série de métaphore sur le même thème.
    C – La personnification consiste à prêter des caractéristique humaines (la parole, la réflexion, la raison) instinct pour les animaux à des objets ou à des animaux. C’est un procédé très utilisé dans les fables de la Fontaine.
    D – L’allégorie : consiste à personnifier des « choses abstraites » (≠ concrètes)
    Ex : dans la fable, « la mort et le bucheron » la mort est personnifiée et discute avec le bucheron.
    2 – Les procédés de la substitution
    (Substituer veut dire remplacer)
    A – La périphrase : consiste à désigner un objet en employant une expression au lieu du mot précis.
    Ex : Le siècle des lumières (le XVII ès) a marqué l’histoire de l’Europe.
    B – La métonymie : On remplace un mot par un autre vue la relation logique qui se trouve entre les deux.
    Ex : J’ai lu un Victor Hugo
    → Un livre de Victor Hugo.
    C – L’euphémisme : consiste à atténuer, à diminuer l’expression d’une réalité brutale.
    Ex : Il nous a quittés.
    → est mort

    3 – Les figures de l’opposition
    A – L’antithèse : c’est d’employer deux termes contradictoires.
    Ex : ...mêmes cris pour l’enfantement et pour la mort.
    → L’antithèse
    B – L’oxymore : c’est l’opposition rapprochée de deux termes différents.
    Ex : Le soleil noir
    C – Le chiasme : c’est la répétition inversée des mêmes mots ou de la même structure.
    Ex : certains mangent pour vivre, d’autres vivent pour manger.
    → La neige fait au nord ce qu’au sud fait le soleil : chiasme + antithèse.

    Remarque
    D – L’antiphrase est une figure de l’opposition qui exprime de l’ironie.
    Ex : A un élève qui vient en retard le professeur dit : « Prenez votre temps ! Surtout, ne vous pressez pas ! »

    4 – Les figures de l’insistance et de l’amplification (exagération)
    A – L’anaphore : ou la répétition anaphorique c’est la répétition du même mot au début de plusieurs phrases.
    Ex : Rome, l’unique objet de mon ressentiment. Rome à qui on voue une grande admiration...
    B – L’énumération : consiste à présenter une série d’objet, de mots, d’idées...
    Ex : Molière, Rousseau, Voltaire, Hugo, Flaubert... constituent la richesse de la France.
    C – l’accumulation : l’accumulation c’est d’employer des synonymes.
    Ex : Cette fille est belle, charmante, jolie, mignonne.
    D – La gradation : c’est d’employer des mots en suivant une progression ascendante ou descendante.
    Ex : « Je meurs, je suis mort, je suis enterré ».
    E – l’hyperbole : consiste à employer des termes forts ou exagérés.
    Ex : cet homme est un géant. (Grand de taille).
    Voltaire est un siècle.

    5 – La figure de l’omission : (= la suppression)
    ● L’ellipse : c’est de supprimer une partie de la phrase pour créer un effet de suspens, d’attente, d’imagination chez le lecteur.
    Ex : « Si vous ne m’aimez pas... »
    Application :

    Exercice 01

    Relevez au moins trois procédés d’écriture utilisés par l’auteur pour mettre en évidence les avantages d’un livre de géographie en images.

    Pensez géographie. Pensez histoire humaine, histoire des peuples, des langues, des races, des arts ou des cultures. Pensez plutôt que le Sénégal est planète plutôt qu’Afrique.
    Votre vision ne sera jamais assez vaste, mais elle doit n’embrasser le panorama général que comme la somme des paysages particuliers qui le composent.
    Le plus merveilleux des livres des images, voyez –vous, c’est comme Atlas. D’abord, parce qu’il nous sauvera des jugements hâtifs, simplistes et faux, en nous enseignant la diversité, la merveilleuse parité des climats, des végétations, des faunes, des peuplements humains, des territoires à la fois dans l’espace et bien entendu, également, dans le temps. Ensuite, parce qu’après avoir incité à l’analyse, il nous conviera, ce bien heureux volume, aux plus vaste synthèses. Enfin, il nous invitera à travers ses pages à la découverte et à l’évasion.




    Exercice 02

    Voici un corpus de figure de style proposées dans le désordre ; faites correspondre chacune de ces figures à la définition et à l’exemple qui lui convient.
    La litote – la gradation – l’euphémisme – l’anaphore – la périphrase







    L les figures de s style Définition et exemple

    L l’anaphore R répétition d’un mot ou d’un groupe de mots, en tête v de vers ou de phrases.
    E exemple :
    « Que serais-je sans toi qui vint à ma rencontre (...)
    Q que serais-je sans toi qu’un cœur au bois dormant
    Q que serais-je sans toi que ce balbutiement » L. Aragon

    L la gradation successions de mots ou de groupes de mots
    d’intensité croissante ou décroissante.
    E exemple : « Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue ». Racine

    L la litote D dire moins pour suggérer plus.
    E exemple : « Je ne suis pas mécontente de ton travail », dit u une mère à son enfant.
    « « va, je ne te hais point » Corneille

    La périphrase D désigner une réalité par l’un de ses aspects c caractéristiques sans la nommer directement.
    E exemple : Le roi des animaux » pour dire « le lion »

    L l’euphémisme A atténuer la brutalité d’une réalité.
    « Le troisième âge » pour dire « les vieux »




    Ici s’achève la révision concernant les classes de sciences – TM - gestion

    Le IV projet concerne uniquement les classes de langues étrangères et lettres et phil
    IV/ La nouvelle fantastique
    La nouvelle fantastique est une œuvre de fiction dans laquelle le narrateur privilégie l’étrange ou le fantastique. Le récit nous entraîne alors dans un monde qui se situe à mi-chemin entre le naturel et le surnaturel, le réel et l’imaginaire. Des faits incroyables s’y produisent, mais une interprétation logique semble souvent en mesure de les expliquer.
    (L’histoire se situe dans le monde réel, un réel qui devient rapidement étrange. Les évènements se déroulent souvent la nuit, dans le brouillard, dans un lieu reculé, solitaire pour créer l’effet de l’étrange.)
    C’est donc un récit (une narration)
    On y raconte un fait, un évènement en situant son déroulement dans le temps et dans l’espace. Il retrace les étapes et en fixe la durée.
    Ces caractéristiques :
    • La présence d’un narrateur : c’est celui qui raconte l’histoire ( a ne pas confondre avec l’auteur du texte ou les personnages. Mais il arrive que le narrateur soit l’auteur (récit biographique) et parfois l’un des personnages et qui prend en charge la narration.
    • La présence de personnages qui jouent un rôle dans le récit. Ces personnages possèdent une identité et évoluent au cours de l’histoire. Dans les récits merveilleux ou fantastique, certains objets (un coffre, une momie...) jouent également un rôle. On les considère donc des actants au même titre que les personnages.
    • Le déroulement du récit en étapes : la situation initiale (celle-ci répond aux questions : Qui ? où ? quand ? quoi ? - l’élément de perturbation - le déroulement des évènements – la situation finale.
    • Emploi d’un lexique approprié : le magicien - la fée – le vampire - le dragon.... les verbes de sentiment
    • L’emploi des temps du récit : imparfait/passé simple ou le présent de narration
    • Les indicateurs temporels et spatiaux....
    Voici un exemple de texte narratif :
    C’était partout un grand silence ; et il ne découvrit aucune des bêtes qui, peu de minutes auparavant, errent à l’endroit de son château.
    Le bois s’épaissit, l’obscurité devint profonde. Des bouffées de vent chaud passaient, pleines de senteurs amollissantes, il s’enfonçait dans des tas de feuilles mortes, et il s’appuya contre un chêne pour haleter un peu.

    Tout à coup, derrière son dos, bondit une masse plus noire, un sanglier. Julien n’eut pas le temps de saisir son are, et il s’en affligea comme d’un malheur.
    Puis, étant sorti du bois, il aperçut un loup qui filait le long d’une haie.
    Julien lui envoya une flèche. Le loup s’arrêta, tourna la tête pour le voir et reprit sa course. Il trottait en gardant toujours la même distance, s’arrêtait de temps à autre, et, sitôt qu’il était visé, recommençait à fuir.
    Julien parcourut de cette manière une plaine interminable, puis des monticules de sable, et enfin il se trouva sur un plateau dominant un grand espace de pays. Gustave FLAUBERT, « La Légende de Saint Julien l’hospitalier », dans trois contes







    Normal Fantastique
    C’était partout..... et il s’appuya contre un chêne pour Haleter un peu Tout à coup, derrière son dos, bondit une masse plus noire, un sanglier.....

    1- Qui est le personnage de ce récit ?
    2- Où l’histoire se déroule t-elle ?
    3- Quel mot dans le texte vous fait comprendre que la situation va bousculer vers un moment de déséquilibre ? « tout à coup introduisant la perturbation du récit.
    4- A quels temps sont conjugués les verbes du texte ?....



    Lisez le texte support crayon à la main et soulignez ce qui vous semble important.
    - Ne négligez pas les éléments extérieurs au texte (titre, auteur, source, date, note explicative).
    - Lisez aussi toutes les questions : des éléments de répondre peuvent y figurer.
    - Repérez le passage (paragraphe, ligne, ou phrase) qui semble avoir rapport avec la question posée.
    - Consacrer 20 minutes au moins à cette activité de lecture-recherche.
    - Ne vous précipitez pas : le temps est toujours suffisant.

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    - Notez ce que les 2 ou 3 lectures du sujet ont permis de découvrir : auteur, destinataire, thème, but.
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    Pour l’expression écrite :
    - Identifiez les éléments de la communication souvent signalés dans le sujet : émetteur ? Récepteur ? Thème ? Enjeu(x)




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